Caractéristiques techniques
La naissance des perles
Une perle se forme dans un coquillage. Sa formation résulte d’un mécanisme de défense naturelle du coquillage lorsqu’un corps étranger s’introduit. Le corps étranger (grain de sable, éclat de coquillage…) est recouvert de couches d’aragonite jusqu’à former une perle.
L’irisation caractéristique des perles provient de la lumière se reflétant au travers de ces couches. On appelle ces irisations “Orient”, en référence également au plus beaux gisements de perles.
Les variétés et les couleurs
Les grands types de perles :
- Les perles fines sont des perles naturelles pêchées essentiellement dans le Golfe Persique et la Mer Rouge. Elles proviennent de la réaction naturelle du mollusque se défendant à l’arrivée du parasite. De nos jours, les perles fines sont extrêmement rares et onéreuses, beaucoup proviennent de bijoux anciens.
- La culture de la perle est mise au point au début du XXème siècle par un Japonais appelé Mikimoto. Le corps étranger, souvent un noyau de forme sphérique est introduit dans le mollusque par l’homme, provoquant ainsi la sécrétion calcaire autour du greffon.
Le greffe est une intervention délicate. Ainsi, sur une centaine de spécimens seulement trente donneront naissance à des perles commercialisables. Ces perles sont appelées Akoya.
La couleur de la perle dépend de la couleur de la nacre du mollusque mais également des conditions de vie du mollusque. On determine la couleur d’une perle selon la couleur de base (plutôt blanche, grise etc…), les traits (les dégradés présents à la surface) et l’orient.
D’autres fermes d’élevage de perles se situent dans les Mers du Sud.
En Australie, les huîtres produisent de très jolies perles dans les teintes de la couleur dorée.
A Tahiti, les huîtres ont des lèvres foncées et produisent les très appréciées perles noires.
Perles de culture de Polynésie
En Chine les perles d’eau douce sont également cultivées. Les perles de culture d’eau douce produites dans les lacs et rivières chinoises pour la plupart, sont aujourd’hui à l’honneur dans les vitrines des joailliers.
Perles de culture d’eau douce de Chine
Les critères
La surface : La perle est-elle bien lisse ? Bien propre ?
Lors de la formation de la perle les couches ne se superposent pas forcément de manière uniforme. Les perles peuvent ainsi posséder plusieurs défauts comme des bosses, des traces, des manques de couleurs ou brillance par endroit.
Le lustre d’une perle c’est sa brillance. La brillance provient encore une fois de la qualité et la régularité des couches de nacre.
La taille des perles dépend de plusieurs variantes : la taille et santé du mollusque, la taille du nucléus, les facteurs environnementaux (température, etc…) et le temps passé en immersion dans l’eau.
La valeur des perles est déterminée par la qualité de leur orient, de leur forme, leur taille, leur couleur ainsi que de la qualité de la surface.
Le poids des perles se mesure en grains. Un grain correspond à 0.05 gramme.
Les différentes formes
Il existe plusieurs formes de perles la plus classique étant ronde. La forme de la perle dépend de la taille et de la forme du nucléus (le corps étranger), de l’endroit ou se forme la perle dans le mollusque, si la perle se fixe ou non sur la paroi.
Les types de colliers de perles
-
- Choker : mesure environ 38 cm et peut être composé de plusieurs rangs de perles.
- Le collier princesse : entre 40 cm et 45 cm, il est plus souple et moins rigide que le ras de cou. Sa longueur dite standard est plus répandue et s’adapte à toutes les encolures.
- Le collier Opéra ou sautoir : entre 70 et 90 cm. Se porte facilement sur une blouse ou une robe. Sa longueur est spectaculaire et convient parfaitement aux soirées.
- Le collier long Rope : 90 cm et plus. Une longueur de collier autrefois très prisée par Coco Chanel. Il est possible de le doubler en l’enroulant autour du cou.
L’entretien des perles
Les perles sont sensibles au maquillage, parfum et produits cosmétiques en général. En effet, elles sont sensibles aux acides, les produits cosmétiques en regorgent ! L’idéal est donc de se parer de ses perles après s’être préparé(e).
Les perles ont une faible dureté, c’est à dire qu’elles sont relativement “tendres”. Elles sont donc propices aux rayures ou chocs. Pour éviter cela créez vous un coffret pour vos bijoux en perles et ne les mélanger pas avec d’autres. Le mieux est de ranger chaque bijoux en perle dans une petite pochette ou dans un bout de tissu.
La dernière chose à vérifier c’est le renfilage ! Si votre bijou est un collier de perles il est monté sur du fil, souvent une cotonnage qui peut s’abimer -notamment au niveau des fermoirs. Vérifiez l’état du fil de temps en temps et faites faire un renfilage rapidement si vous détectez des faiblesses.
L’histoire des perles et leur utilisation en joaillerie
Durant l’Antiquité
La perle était considérée comme un cadeau des dieux. En effet, pour les grecs la perle représentait les larmes de la déesse Aphrodite. C’est avec cette signification que les perles deviennent un symbole de féminité, porté en bijou ou sur les vêtements.
L’avènement de la Perle
Durant la Renaissance les échanges commerciaux se multiplient et on voit l’ouverture de plusieurs routes commerciales. Les puissants d’Europe enrichissent ainsi leurs collections avec des perles, de la nacre et d’autres pierres précieuses venues d’ailleurs.
C’est également durant cette période que l’on trouve des bijoux ornés d’émail et de pierres qui travaillent les formes incongrues des perles baroques.
Pendentif représentant un homme-poisson brandissant une épée et la tête de Méduse Or, émail, diamants, rubis, perles. Le corps du sujet est une perle baroque. Credit photo: Pinterest
Également à la Renaissance, on trouve des perles sur le vêtement. Cette dernière est en effet facile à percer puis à broder : on retrouve ainsi de beaux vêtements d’apparat ornés de perles notamment des étoffes de soie, de velours ou de dentelle.
On peut ainsi admirer la richesse de la robe de Marie de Médicis par exemple, qui en plus de porter une parure complète de perles, arbore une robe entièrement brodée sur le devant de perles blanches d’Orient.
Frans Pourbus, Portrait de Marie de Médicis.
Les perles des Maharadjas
Trésors transmis de générations en générations les Maharadjas sont réputés pour leur amour et passion des pierres précieuses mais aussi des perles. Voici quelques exemples :
Le Maharajah Bhupinder Singh en 1911
Type de collier porté par les empereurs et princes moghols dès le début du XVII ème siècle. Collection Al Thani.
Collier “The Baroda Pearls” composé de 68 perles ayant appartenu au Maharadja de Baroda. Vendu chez Christie’s 7100000$
Les perles de la noblesse
Retour en Occident où les reines et princesse ne sont pas sans reste ! Les perles sont tout particulièrement appréciées sur les diadèmes mais aussi en parure.
L’impératrice Eugénie portant son diadème
Diadème de l’impératrice Eugénie de Alexandre-Gabriel Lemonnier (1808-1884). Paris, 1853. 200 perles d’Orient rondes et en poire serties dans un enroulement de feuillages de près de 2000 diamants. Musée du Louvre.
L’impératrice Alexandra Feodorovna portant son important diadème de perles
Diadème d’Alexandra Feodorovna en perles, diamants et nacre.
L’impératrice Maria Feodorovna porte ses bijoux de perles
Les joyaux modernes
Encore aujourd’hui les joailliers utilisent les perles pour confectionner des pièces hors du commun.
En 1912, Cartier créé une importante parure de perles de culture alors rares sur le marché. Sa valeur ? 1 million de dollar, une somme colossale pour l’époque. L’histoire de la parure ? Pierre Cartier l’échange à un richissime homme d’affaire new-yorkais contre un hôtel particulier sur la 5e avenue qui devient la boutique Cartier !
Reconstitution de la parure par Cartier pour le centenaire de sa création originale.
La parure Swan Lake de Garrard pour la Princesse Diana. Vendue 11,5 millions d’euros en 2017.
Vous êtes partis à la découverte des perles ! Quel aspect vous a le plus plu ?
Retrouvez ici nos bijoux ornés de perles et ici notre autres articles de blog
