
Avec les vacances qui approchent Diamantiques avait très envie de vous parler de l’aigue-marine, une gemme synonyme de bord de mer et de lagons tropicaux. Parfait pour commencer l’été !
Sa couleur rappellant l’eau d’une mer du Sud turquoise la rend très attractive et désirable aux yeux des créateurs. Ainsi, c’est également une des pierres fines les plus utilisées en joaillerie.
PRÉSENTATION GEMMOLOGIQUE
L’Aigue-marine est une variété du béryl, c’est-à-dire de la famille de l’émeraude. Elle tire son nom de la couleur de l’océan, la plus prisée est d’un bleu profond. Sa substance colorante est le fer tandis que celle de l’émeraude est le chrome.
Cette gemme peut être chauffée pour renforcer sa couleur bleu pâle.

Spécimens d’aigue-marines taillées et facettées. Crédit Photo: Josephjewelers
Comme l’émeraude, l’aigue-marine reste fragile et sensible aux chocs. Parfois, de fins canaux parallèles dans le cristal peuvent produire un effet chatoyant ou un astérisme ( voire notre précédent article sur les inclusions ).
La transparence et la pureté sont des critères importants. Sa couleur varie du bleu pâle à bleu foncé, bleu-vert.
L’appellation « Santa Maria » désigne les aigue-marines les plus attrayantes qui soient sur le marché provenant de la mine du même nom au Brésil.
LE PLUS GROS SPÉCIMENT TAILLÉ: LE CRISTAL DOM PEDRO
Beaucoup plus qu’un cristal taillé en obélisque, l’ aigue-marine Dom Pedro est une véritable merveille de sculpture réalisée par le talentueux Bernd Munsteiner. C’est le plus gros spécimen existant pesant plus de 10 000 carats.
Découvert dans les années 80 au Brésil, il aura fallu une année entière à Bernd Munsteiner pour aboutir à ce résultat inspiré par les ondes marines. Son style de taille unique consiste à facetter la pierre de l’intérieur jouant ainsi sur la réflexion interne de la lumière. Suivez ce lien si vous voulez en apprendre davantage sur Bernd Munsteiner.
Aujourd’hui, l’obélisque est conservée au Smithsonian National Museum à Washington.

UNE UTILISATION TRÈS ANCIENNE

Voici une intaille en aigue-marine très ancienne représentant le portrait de Julie, fille de Titus empereur de Rome au Ier siècle de notre ère. C’est en effet un des plus anciens spécimens répertoriés à ce jour.
Ce bijou est conservé au Cabinet des Médailles à Paris. Crédit Photo : Pinterest

Voici une parure en or et argent, diamants taille ancienne et aigue-marines rondes. Travail anglais, première moitié du XIXème siècle. Crédit Photo: Pinterest
A l’époque Victorienne, en Angleterre, l’aigue-marine est particulièrement prisée par la bourgeoisie. En effet, moins onéreuse que le diamant, elle permet cependant de réaliser d’importantes parures; suffisamment importants pour impressionner tous les convives d’une soirée d’apparat.
UNE GEMME ART DECO

FUMANTI ROMA, important bracelet en or et platine orné d’aigues-marines rectangulaires à pans coupés ( environs 50 carats en tout) et diamants baguette disposés en gradins, diamants taille brillant en serti clos. Travail italien des années 30.
La pureté de ces gemmes a permis au lapidaire de tailler de gros cristaux rendant ainsi cette pierre très appréciée pour de telles compositions. Crédit Photo: Christie’s

Jean Desprès, le célèbre joaillier de la période Art Déco a donné naissance à ce joli modèle de bague en platine et or datant de 1937 mettant en valeur un très beau spécimen d’aigle-marine taillée en émeraude. Crédit Photo: Pinterest
L’AIGUE-MARINE TOUJOURS PRÉSENTE DANS LES CRÉATIONS DES ANNÉES 40

Mauboussin, Bracelet des années 40 constitué de quatre rangs d’aigues-marines entrecoupés d’un motif en or jaune. L’usage de la pierre est très intéressant. En effet, il existe peu de bijoux de cette époque mettant autant en valeur la pierre fine.
Crédit Photo: Pinterest

Broche retro en or jaune, rubis de synthèse et sertie d’une importante aigue-marine taille émeraude. Le contraste de couleur entre les rubis et l’aigue-marine est ce qui la met davantage en valeur et donne tout son sens à la création. Crédit Photo: Pinterest
L’AIGUE-MARINE AUJOURD’HUI

Voici une magnifique création de la Maison Boucheron, le collier BaÏkal composé d’une importante aigue-marine de 78.33 carats, de perles e culture et de pierres de lunes, le tout monté sur or blanc. Ce collier a été présenté lors de l’exposition Vendorama à l’Hôtel de la Monnaie en début d’année. Crédit Photo: Pinterest

Pour conclure, une création haute en couleurs de la Maison Dior, collection « Incroyables et Merveilleuses » imaginée par Victoire de Castellane. Or blanc, diamants, aigue-marine, grants tsavorites, rubis, saphirs jaunes, saphirs oranges, saphirs roses, tourmalines. Crédit Photo: Pinterest
Anne Pellerin
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